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Jean Gachassin nouveau président de la Fédération Française de Tennis

dimanche 8 février 2009

Tennis : le nouveau président de la FFT veut "remettre le sport au centre des débats"

L’ancien international de rugby Jean Gachassin, élu sans surprise dimanche président de la Fédération française de tennis, veut "remettre le sport au centre des débats" alors que les derniers mois ont été marqués par les démêlés de son prédécesseur Christian Bîmes avec la justice.

Pour illustrer son propos, Gachassin, 67 ans, a filé soutenir l’équipe de France de Fed Cup en difficulté à Orléans face à l’Italie presque immédiatement après avoir remporté haut la main l’élection avec près de 70 % des voix face à ses deux concurrents Alain Fischer et Alain Moreau.

L’ex trois-quarts aile, centre, arrière et ouvreur du XV de France a juste pris le temps de rappeler les lignes directrices d’un projet qui devrait se situer dans la continuité de celui de M. Bîmes, dont il a longtemps été proche avant de prendre récemment ses distances.

M. Bîmes, à la tête de la FFT depuis 1993, a été fortement incité par ses propres amis à ne pas briguer un cinquième mandat. Soupçonné de prise illégale d’intérêt et d’abus de confiance, l’ex-patron tout puissant du tennis français doit être jugé en juin à Paris, juste après Roland-Garros.

Comme son prédécesseur, M. Gachassin juge "indispensable" l’extension du stade Roland-Garros, mais pas à n’importe quel prix. "Les architectes vont nous présenter un projet, le chiffrage sera primordial", a-t-il dit.

La nouveauté est qu’en attendant que la nouvelle enceinte voie le jour, il va faire étudier la possibilité d’une "couverture légère" du court central, susceptible de "sauver la finale" en cas de pluie.

Dans l’immédiat, le nouveau président va faire en sorte de préserver l’âme du Grand Chelem français. "Il faut du business, il faut des people, mais il faut aussi un dosage car le tournoi appartient aux licenciés", a-t-il dit.

L’ancien "Peter Pan" du rugby, qui fut aussi un bon joueur de tennis dans son adolescence, "un petit espoir" a-t-il dit lui-même, a annoncé que Patrice Dominguez serait reconduit dans ses fonctions de Directeur technique national.

Il a aussi assuré qu’il allait "tout faire" pour que Yannick Noah, son soutien le plus prestigieux pendant la campagne, "revienne dans le sérail" de la FFT, sans préciser quel poste il envisageait de lui proposer.

Concernant la guéguerre avec Arnaud Lagardère et son Team, qualifiée de "gros problème", Gachassin a esquissé une geste d’ouverture en bon N.10 en souhaitant "discuter et pourquoi pas mutualiser certaines choses".

L’élection de Jean Gachassin à la tête du tennis français est l’aboutissement d’une longue ascension commencée dans les années 1980, lorsque l’ex-dirigeant du club de rugby de Bagnères, puis du Comité Armagnac-Bigorre a renoncé à s’occuper du sport qui l’a rendu célèbre à cause d’une querelle avec Jacques Fouroux, l’ancien sélectionneur du XV de France.

"Jeannot" a alors pris les rennes du club de tennis de Bagnères, où il a créé un tournoi Futures (3e division de l’ATP), puis du comité départemental des Hautes-Pyrénées et enfin de la Ligue Midi-Pyrénées, succédant là aussi à M. Bîmes.

Personnage jovial bénéficiant d’un capital de sympathie plus élevé que son prédécesseur, M. Gachassin a l’intention de "donner un autre état d’esprit" à son deuxième sport de coeur. "Ils ne savent pas ce que c’est qu’une troisième mi-temps et on va leur apprendre", a-t-il lancé.

© AFP